Les clients moins payants se font tordre le bras

Enquête
PHOTO MARTIN CHAMBERLAND, ARCHIVES LA PRESSE

L’Association pour la protection des automobilistes (APA) est bien au fait de cette stratégie qui n’est pas aussi marginale qu’on pourrait le croire. À preuve, elle reçoit des plaintes « presque tous les jours, ces temps-ci », affirme son directeur, George Iny, qui parle d’« escroquerie » et de « comportement rapace » […]

La pénurie de véhicules avantage les concessionnaires. Ils ont pu éliminer les rabais, réduire leur personnel et abaisser considérablement le coût de financement de leur stock, ce qui constitue l’une de leurs plus importantes dépense. En revanche, les temps sont effectivement plus durs pour les vendeurs. Mais ce n’est pas une raison pour prendre les clients en otage en ne respectant ni le contrat ni la loi […]

Comme consommateur, que peut-on faire pour se protéger ? « Ne pas acheter d’auto! », suggère George Iny, de l’APA. Le marché actuel est beaucoup trop déséquilibré en faveur des détaillants. Vaut mieux attendre que les choses reviennent à la normale, ce qui est prévu dans « un an ou deux ».

Malheureusement, ce n’est pas toujours possible d’attendre…

Groupe Park Avenue forcé de s’engager à respecter la loi

Groupe Park Avenue, l’un des plus importants et prestigieux commerçants d’automobiles au Québec, avec ses 21 concessionnaires, est passé à un cheveu de perdre son permis de vente. Pour poursuivre ses activités, l’entreprise s’est engagée formellement auprès de l’Office de la protection du consommateur (OPC) à respecter la loi, ai-je appris.

L’entente a été signée le 17 août dernier par Norman E. Hébert, président et chef de la direction de Groupe Park Avenue depuis une trentaine d’années et fils du fondateur.

Il n’avait pas trop le choix. Il signait ou perdait son permis de commerçant de véhicules, grosso modo.

Le « préavis de suspension » avait été transmis à l’entreprise en avril. Raison invoquée : défaut de respecter la Loi sur la protection du consommateur (article 224c) et le Décret concernant l’application de règles de conduite aux commerçants d’automobiles d’occasion.

Le document de quatre pages, qu’on peut trouver sur le site de l’OPC si on le cherche bien, permet d’avoir une idée des pratiques reprochées à Groupe Park Avenue. De fait, il contient « la liste des choses qu’ils ont faites et qu’ils s’engagent à ne plus faire », résume le porte-parole de l’OPC, Charles Tanguay.

Ainsi, Groupe Park Avenue promet de se conformer à l’interdiction d’exiger un prix supérieur à celui annoncé. Les clients se retrouvaient avec des factures gonflées par des « frais de documentation », « frais d’administration », « frais d’ouverture de dossier », « frais d’inspection » ou des frais parce que le client ne désirait pas de financement. D’autres devaient aussi payer un extra pour le transport et la préparation ou l’option « Ma sécurité ».

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